Hyppolite Romain et le diamant brut

15 juillet 2007

Hyppolite Romain et le diamant brut

"La ville de Richelieu est un diamant brut …" confie l'illustrateur et auteur Hyppolite Romain qui vient tout juste de se porter acquéreur d'un splendide hôtel particulier dans la cité du cardinal. Avec sa compagne Jade, il cherchait un nouveau pied à terre après ceux de Rome et de Pékin lorsqu'une biographie sur l'illustre Richelieu (1585-1642) leur a révélé l'endroit.

La grande dépendance située au fond de la propriété a été décisive dans cette quête de l'authentique demeure. Transformé depuis son acquisition en cabaret privé, ce délicieux endroit voit se succéder les spectacles du XVIIème siècle et du théâtre chinois dans un décor choisi minutieusement par le maître des lieux en Chine. Les lanternes en papier huilé, les tables cirées, les bancs et les tabourets rustiques accueillent quelques rares privilégiés pour des échanges verbaux où se mêlent les aspirations des uns et les réalisations des autres.

Dans un monde parfois cruel, où il est difficile d'échanger avec ses semblables, Hyppolite Romain apparaît comme un homme de paix, de partage, de don. C'est chez lui une seconde nature. Ce n'est pas un rêveur, il dit "connaître l'économie et sa nécessité", mais il vit l'instant présent, vous reçoit avec bienveillance, vous invite à visiter sa maison (une merveille d'une dizaine de salles qui alternent époque baroque et civilisation asiatique, objets précieux, tenture du XVIIème siècle et collection de théières chinoises). Cette attention est rare. Hyppolite Romain est un Etre rare.

Après avoir beaucoup voyagé et travaillé, il souhaite partager son expérience avec les jeunes générations. Le jeu théâtral (… le jeu est un vecteur de connaissances merveilleux pour les enfants …), et l'intérêt qu'il porte aux métiers d'arts sont ses ambitions richelaises.

Hyppolite et l'homme de théâtre

Le festival "Richelieu Les Fêtes du Cardinal", sous l'impulsion d'Hyppolite et Jade Romain, et en partenariat avec la Ville, les commerçants et les habitants de Richelieu, a réuni les 13, 14 et 15 juillet des généalogistes, la Chambre des notaires d'Indre et Loire et les Archives départementales d'Indre et Loire pour une Fête de la généalogie et de l'Histoire des maisons.

Les visiteurs se sont initiés à ces disciplines au cours d'ateliers animés par des spécialistes réputés. La compagnie d'acteurs et de musiciens professionnels "La fabrique à Théâtre" de Montbazon a donné des représentations gratuites du spectacle sur tréteaux, "Tabarin et son maître", véritable exercice de voltige verbale du siècle de Molière.

Les propriétaires de Rolls Royce et Bentley (les anglais amateurs de belles pierres sont très présents dans la région) ont exposé leurs voitures de prestige à la satisfaction de tous. Les richelais et leurs invités se sont retrouvés pour un pique-nique champêtre dans le parc du château après avoir fait leurs emplettes à la Foire aux vins et aux produits du terroir installée sous la Halle et sur la place du Marché …

Hyppolite et les artisans d'art

Hyppolite Romain ambitionne d'attirer dans la ville une kyrielle d'artisans d'art : relieurs, bronziers, marqueteurs, tapissiers, pour, dit-il : "… que cet apport de savoir-faire participe à l'enrichissement de la cité et de ses habitants et soit un facteur de développement économique pour les nouvelles générations". L'appel est lancé !

En attendant la réalisation de cet ambitieux projet , le dépliant de l'Office du Tourisme dévoile l'admirable beauté de la ville : "La cité se présente sous la forme d'un vaste quadrilatère d'environ 700 m x 500 m, entouré de murailles flanquées de douves. On y accède par 3 portes monumentales ... La Grande Rue, large de 12 mètres est bordée de 28 hôtels particuliers. Elle est orientée nord-sud, avec à chaque extrémité une grande place carrée … Elle a été construite suivant les plans de Jacques Lemercier …Prés de 2 000 ouvriers travaillèrent sur les chantiers. Sa construction commencée en 1631, fut à peu prés terminée en 1642".

Mis à part le château, aujourd'hui disparu, les lieux ont conservé tout l'esprit du XVIIème siècle cher aux passionnés d'histoire et de vieilles pierres, de hauts plafonds et de vastes cheminées, qui réinvestissent peu à peu les lieux.

Jean-Philippe, propriétaire de "La Fleur de Lys", antiquités et salon de thé, offre à la clientèle les produits raffinés de sa boutique (sélection des meilleurs thés, parfums d'intérieur, ligne beauté, arts de la table). Une jolie terrasse ombragée accueille les clients dans la cour intérieure. Couverts armoriés et assiettes anciennes, tables juponnées et serviettes de tables brodées témoignent de la volonté d'un accueil personnalisé et de la qualité des mets proposés.

Pour se loger, il existe à deux pas de cette excellente adresse, une demeure directoire qui porte le sobre nom de "La Maison" . Michèle Couvrat-Desvergnes vous invite à découvrir les très beaux volumes architecturaux des lieux qui ouvrent sur un parc d'une grande élégance. La bibliothèque bien fournie délivre à qui le souhaite les secrets de Richelieu.