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Esprit Val de Loire
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23 juillet 2007

Essence du tabac de Pompadour pour corriger la mémoire …

C'est à Christophe Colomb que l'on doit la découverte de la poudre de tabac. Cette réduction de plante va être consommée avec délectation dans les cours du Portugal, d' Espagne et de France avant de gagner l'aristocratie anglaise.

Puis frappée d'interdiction en France en 1635, la vente libre du tabac est cependant permise aux pharmaciens sur ordonnance médicale.

En Angleterre, le roi Henri VIII menace du fouet les consommateurs.

Rien n'y fait, le tabac à priser poursuit son ascension.

marquise

Son âge d'or se situe du milieu du XVIIème siècle à la fin du XVIIIème siècle. Des gens bien nés éditent des traités sur l'art codifié de sa consommation. Elégance et préciosité sont de règle pour s'adonner à cette nouveauté. Les décoctions de tabac sont teintes et parfumées aux essences de fleurs. Les femmes comme les hommes font usage de cette poudre "qui instruit les âmes et la vertu". La marquise de Pompadour crée son propre mélange qu'elle nomme "Essence du tabac de Pompadour pour corriger la mémoire".

Légende photo

La marquise de Pompadour en qualité de sultane, Carle Van Loo, vernis à l'huile sur toile, Saint Pétersbourg, musée de l'Hermitage, 1750 - 1754

Merci à notre fin connaisseur Aymeric Péniguet de Stoutz pour ce complément d'infos :

... Jusqu'en 1750, le tabac est essentiellement vendu en carottes de feuilles séchées qu'il faut réduire en poudre soi-même, à l'aide d'un ustensile particulier, la râpe à tabac. Cette carotte a suffisamment marqué les esprits pour servir durablement d'enseigne aux débitants de tabac : c'est l'origine de la fameuse "carotte" rouge qui aujourd'hui encore signale les buralistes.

tabac_personnageAu cours du XVIIIe siècle se généralise l'usage du tabac "prêt-à-priser", d'abord commercialisé par les débitants privés puis par les "râpeurs jurés", qui se déplaçaient et râpaient à domicile.

"J'ai du bon tabac dans ma tabatière

J'ai du bon tabac tu n'en auras pas.

J'en ai du bon et du fin râpé

Mais ce n'est pas pour ton vilan nez..." est une chanson du XVIIIe siècle qui évoque bien sûr le tabac à priser.

Légende photo

Un abbé de cour entrain de râper une carotte de tabac

Gravure populaire

Musée de Bergerac

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